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Enquête sur le marché noir d’internet

Une face cachée d’Internet est le théâtre d’un marché noir depuis quelques années notamment avec l’apparition des réseaux alternatifs qui rend anonymes les accès à certaines plateformes illégaux. En effet, sous ce vaste réseau informatique accessible au public se cache un véritable un réseau parallèle de trafic obscur de produits complètement illicites. Enquête sur cette version sombre d’Internet qui tient bien son nom de Darknet.

Darknet, Internet mode anonyme

Le Darknet est une partie d’Internet, bien cachée et invisible au commun des mortels, constituée de réseaux privés tout à fait autonomes. C’est en quelque sorte un réseau superposé, c’est-à-dire bâti sur un autre réseau, qui utilise des protocoles personnels incorporant des fonctions d’anonymisation. Ainsi tout partage effectué sur le réseau reste anonyme et chaque darknaute peut communiquer sans grande crainte d’intrusion de la part des instances de surveillance ou de régulation.

Ce genre de réseau n’est cependant pas interdit, car il sert de moyen pour des personnes soucieuses de protéger leur vie privée, ou souhaitant contourner la censure dans leur pays pour communiquer sans être fiché. Il permet également aux journalistes d’investigation qui veulent protéger leurs sources, ou aux reporters de guerre de pouvoir exercer en toute liberté.

Pour toutes ces raisons, ce réseau parallèle est la scène de plusieurs activités illégales. Toutefois, l’utilisation d’une telle interface ne garantit pas totalement de rester impuni, en effet la rupture de la confidentialité des échanges de données n’est pas rare et l’interception des communications tout à fait faisable.

L’accès au Darknet : les réseaux alternatifs

On accède à une partie du Darknet via des réseaux alternatifs. Ce sont en quelque sorte des navigateurs spécifiques, des passerelles qui rendent les données de l’utilisateur totalement anonymes, puisque les adresses IP de leur connexion ne sont pas divulguées publiquement. Cet anonymat complet a favorisé le développement d’échange et de commerce illicites.

L’exemple le plus concret et d’ailleurs le plus utilisé est le réseau Tor qui a été développé par l’armée américaine. Il constitue une véritable niche de marché noir, mais on y retrouve également des sites d’orientation politique. Mais on peut aussi citer Freenet, I2P, GNUnet, Zeronet, RetroShare et SafetyGate Invisible.

Les produits et les services proposés sur le marché noir

Principale manne du marché noir, la vente de drogue est plus que banale sur le Darknet et dispose même de plateforme du style e-commerce. Les produits contrefaits et les armes sont aussi monnaie courante et il n’est pas aussi étonnant de faire face à des bizarreries comme ce lot de 20 000 followers sur Twitter (pour ceux qui souhaitent gonfler leur cote de popularité d’un coup de baguette) ou encore de l’urine certifiée sans drogue, sans alcool et sans trace de stéroïdes (peut-être pour ceux qui veulent tricher lors des contrôles antidopage).

On y trouve bien évidemment de la pornographie, notamment des archives de vidéos illicites ou supprimées d’internet, des abonnements à des sites payants et même des contacts de personnes peu recommandables. Si ces choses déjà illégales sont aussi disponibles sur Internet, le Darknet se caractérise par la diffusion de contenu pédopornographie montrant des abus sexuels envers des mineurs.

Ce marché noir sur Internet propose aussi plusieurs services illégaux comme la procuration de faux passeport ou de fausses cartes d’identités, de faux diplômes, de codes de cartes de crédit, de clés passe-partout. On peut même s’offrir des services de tueurs à gages et de pirates informatiques sur ce réseau dont la principale monnaie d’échange est le Bitcoin.

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